J'adore m'acheter de nouveaux vêtements. J'adore choisir une pièce, tomber sur un morceau extra, quelque chose que je porterai et reporterai, que je retrouverai avec plaisir la saison suivante, et que je marierai peut-être avec quelque chose de nouveau.
Et puis de l'autre côté du spectre du plaisir, il y a le vêtement-chouchou qui vous lâche. Il est usé, abîmé, importable. Il est bon pour la poubelle. Je sais bien que c'est le devenir d'un vêtement, et qu'après tout c'est plutôt honorable, ça veut dire qu'il a été amorti, mais parfois j'ai du mal à m'y résoudre.
C'est le cas de ce pull en cachemire. Un petit pull noir acheté en 2007, l'année de la naissance de Jules, à l'époque où les pulls Hector&Lola étaient encore achetables (99 euros). C'est mon pull des mauvais jours, celui que j'assortis avec un sous-pull noir, un bon jean et une paire de Paraboot, la tenue que je m'en fiche de savoir la tête que j'ai parce que j'ai chaud et je suis à l'aise.
Vraiment j'étais navrée. Je suis allée sur le site d'Hector&Lola, glop je suis revenue, et puis aujourd'hui je suis allée pêcher des chutes de pantalon en velours camel. Et j'ai opéré une greffe de coudières. Voilà, j'ai ressuscité mon pull en cachemire, et je suis ravie. Il continuera à réchauffer mes jours gris au coeur de l'hiver.
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