Voilà quelques mois que nous avions parlé à Jules de la Fée des tétines.
Nous lui avions dit qu'un soir, quand il serait prêt, il pourrait laissé sa tétine dans une petite boîte que nous laisserions dans le jardin. La Fée des tétines, en se promenant, tomberait sur elle et la rapporterait chez elle pour la ranger avec toutes les autres tétines que les grands enfants courageux avaient abandonné avant lui.
Nous lui en parlions régulièrement. Régulièrement, il nous disait qu'il y pensait. Régulièrement, nous lisions une histoire "à tétine" (dont La Tototte", ma préférée). Il y a quinze jours, il nous glisse qu'après tout, il ne nous avait rien demandé. Que c'est nous qui lui avions donné sa première tétine. Bref, c'était un sujet de discussion récurrent.
Puis, dimanche dernier, dimanche 11 mars, un peu avant le coucher, Jules nous annonce que CE SOIR, il abandonne sa tétine. Moment de flottement dans la maison. Mais bien vite nous félicitons notre aîné pour sa courageuse décision, et entamons les rituels du coucher.
Je ne vais pas vous décrire chaque soirée de la semaine, mais nous avons assisté au jour le jour à un sevrage en bonne et due forme. Avec un pic de stress au troisième jour. Les larmes au moment du coucher ont duré jusqu'au vendredi ("J'arrive pas à dormir ! Je veux ma tétine ! Je veux dormir... Je vais voler la tétine d'Etienne !!!). J'avais vraiment pitié de lui, terrible. Mais nous devions soutenir cette initiative personnelle. Cette semaine, les lectures pédo-psy que j'avais faites sur la frustration avaient une résonance particulière : grandir, c'est renoncer, non ? Mais nous n'étions pas trop de deux pour accompagner Jules.
Nous lui en parlions régulièrement. Régulièrement, il nous disait qu'il y pensait. Régulièrement, nous lisions une histoire "à tétine" (dont La Tototte", ma préférée). Il y a quinze jours, il nous glisse qu'après tout, il ne nous avait rien demandé. Que c'est nous qui lui avions donné sa première tétine. Bref, c'était un sujet de discussion récurrent.
Puis, dimanche dernier, dimanche 11 mars, un peu avant le coucher, Jules nous annonce que CE SOIR, il abandonne sa tétine. Moment de flottement dans la maison. Mais bien vite nous félicitons notre aîné pour sa courageuse décision, et entamons les rituels du coucher.
Je ne vais pas vous décrire chaque soirée de la semaine, mais nous avons assisté au jour le jour à un sevrage en bonne et due forme. Avec un pic de stress au troisième jour. Les larmes au moment du coucher ont duré jusqu'au vendredi ("J'arrive pas à dormir ! Je veux ma tétine ! Je veux dormir... Je vais voler la tétine d'Etienne !!!). J'avais vraiment pitié de lui, terrible. Mais nous devions soutenir cette initiative personnelle. Cette semaine, les lectures pédo-psy que j'avais faites sur la frustration avaient une résonance particulière : grandir, c'est renoncer, non ? Mais nous n'étions pas trop de deux pour accompagner Jules.
Comme promis, il a eu un somptueux cadeau : son évocation suffisait certain soir à tarir ses larmes.
Félicitation à mon petit fillot !
RépondreSupprimerQuelle belle histoire la Fée des Tétines, je m'en souviendrai en temps utile.
Il me semble que dans le nord de l'Europe, il existe des arbres à tétines, dans des genres de jardins publics. Je trouvais ça super,mais ça n'existe pas à Paimpol. Sinon, je sais que certains parents proposent aux enfants de laisser la tétine au Père-Noël. La Fée des Tétines, c'est du Home-Made. A mi-chemin entre le Père-Noël et la Petite Souris. Je vous embrasse fort, et j'ai hâte de vous revoir.
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